Ambition, Lassitude, Remise en question, Nouveau Départ… Existe-t-il de bonnes raisons pour changer de job ?

Dans un contexte plutôt favorable selon l’Apec :

En 2017, le marché de l’emploi cadre devrait être porteur. Les entreprises annoncent avoir besoin de recruter entre 208 000 à 225 000 cadres soit une hausse qui pourrait atteindre +10 % par rapport à 2016. La poursuite des investissements des entreprises et leurs besoins d’encadrement et d’expertise pour accompagner les grandes transformations, numériques et énergétiques, sont les principaux moteurs de cette dynamique.

 

La tentation est grande de se positionner sur le marché que ce soit la conséquence d’ une réflexion déjà bien engagée ou bien l’envie soudaine de mesurer sa valeur et les opportunités que peuvent vous offrir le marché.

D’autant plus que changer d’entreprise ou de métier est souvent le levier principal pour progresser dans sa carrière ou améliorer ses conditions matérielles.

Selon votre ancienneté, votre tempérament ou l’évolution de votre vie privée, personne n’est épargné par le désir de changement.  La clé est avant tout de se poser les bonnes questions sur votre avenir professionnel en y  intégrant votre tranche d’âge, la demande du marché par rapport à vos expertises  et bien sur  le niveau de prise de risque associé.

En effet, les années de crise et les rapides mutations technologiques ont renforcé la précarité de notre monde économique. L’engagement réciproque du salarié et de son employeur en est consécutivement devenu de plus en plus fragile.

A contrario, les messages réguliers et anxiogènes diffusés sur les médias peuvent aussi conduire à sacrifier parfois  sa santé physique, morale, psychique et intellectuelle dans l’obsession d’assurer son maintien dans une entreprise.

Alors, quels sont les bons signaux qui doivent conduire votre réflexion et privilégier une nouvelle dynamique avec un maximum de lucidité ?

Pour rencontrer fréquemment des candidats, l’origine des démangeaisons de changement est multiple, en voici un florilège :

  • L’absence de possibilités d’évolution, de perspective de carrière
  • La rémunération insuffisante, Le manque de reconnaissance
  • Le manque d’épanouissement professionnel
  • L’incertitude quant à l’avenir de l’entreprise
  • L’ambiance détestable, L’excès de pression
  • Des relations difficiles avec la hiérarchie
  • L’ennui, le manque de stimulation
  • Une éthique approximative
  • Le sentiment de sous-exploiter son potentiel
  • L’absence de sens dans son quotidien

Faire l’effort d’introspection pour identifier si vous n’êtes pas vous-même en partie à l’origine de ces maux ET ne pas céder à des certitudes et idées reçues tels que “bonne” ou “mauvaise” raison, peuvent vous prémunir d’un double risque:

Céder à la précipitation, à la pression sociale et aux idées reçues, parce que des bonnes âmes qui raisonnent selon leur chapelle et leur propre notion de la réussite vous martèlent des bonnes raisons. Et du coup risquer de lâcher la proie pour l’ombre sans avoir étudié les possibilités à l’interne par exemple…

Ne pas se poser les bonnes questions,  Ignorer son mal être, l’origine de ses frustrations ou bien ses véritables envies parce que vous n’avez pas pris suffisamment de recul pour les identifier. Autant d’alibis pour jouer la montre et s’exposer à la démotivation, à l’écœurement ou pire, au burn-out, avec toute la spirale négative qui suit..

Dans l’absolu, Il n’existe pas de bonne ou mauvaise raison de chercher un poste ailleurs, il faut bien construire sa réflexion sur ce qui caractérise votre personnalité, vos envies et vos compétences pour ainsi dessiner l’environnement qui se prêterait le plus à votre épanouissement. La maturité de votre réflexion et de votre projet professionnel n’apportera que plus de pertinence aux yeux de votre recruteur ou employeur. Des sujets aussi cruciaux que votre situation personnelle, vos aspirations, vos sources de plaisir, de motivation au travail, vos besoins et vos valeurs doivent être  abordés sur le fond.

L’option de quitter ou rester dans  l’entreprise ne doit être prise qu’après avoir fait le point sur sa vie professionnelle, ses besoins et ses aspirations, afin de travailler son projet professionnel, dans son entreprise où ailleurs. 

Car vouloir changer de boulot par exaspération ou par lassitude sans avoir construit un projet professionnel, c’est un peu comme s’imaginer que cela ne pourra jamais être pire ailleurs !

Des exemples fréquents viennent étayer ce constat :

 

Les relations difficiles avec le N+1 :

Généralement, pour une avoir une relation, même mauvaise, il faut être deux.  Tourner la page sans explorer votre propre part de responsabilité dans cette mésentente, c’est prendre le risque de reproduire des erreurs relationnelles. Avant d’aller voir ailleurs, pourquoi ne pas expérimenter une autre approche ou crever l’abcès pour tenter de trouver une solution constructive ?

Obtenir un Meilleur Salaire

Voilà une raison très fréquente nourrie par un sentiment d’injustice et d’ingratitude. L’amélioration de ses conditions matérielles est une carotte que nul ne peut ignorer. Cependant, augmenter ses revenus signifie aussi souvent augmenter son temps de travail, ses responsabilités, son stress au détriment du temps consacré à sa vie privée. Mesurer le prix de son effort doit être contrebalancé dans sa réflexion pour ne pas se bercer d’illusions : no pain no gain !

Donc la décision vous appartient une fois que vous aurez consolidé la clarification de votre projet professionnel, ce qui ne se limite pas du tout à vos compétences et à “la réalité du marché”, mais au contraire prend en compte qui vous êtes dans votre globalité.

En vous écoutant vous-même, vous pourrez changer ce qu’il faut changer dans votre vie et dans l’exercice de votre profession, afin de retrouver enthousiasme et plaisir.